Discours de Michel Lerebour
Mes chers amis
Je prends la parole quelques instants pour vous décrire ce que fut le centre des Pompiers de Gometz La Ville.
En 1924 à la suite certainement d’un important sinistre, des hommes de Gometz décidèrent de créer un centre de secours succinct. Ils ne partaient de rien, tout était à créer, avec les moyens du bord, habits, matériel, formation….
Une petite moto pompe était achetée et remisée dans un local de ferme et partait attelée à la voiture d’un d’entre eux.
Je ne vais pas trop m’étendre sur cette époque, elle est beaucoup plus détaillée sur les documents à l’intérieur de la salle de l’aérotrain.
Par la suite un véhicule fut acheté, on l’appelait La Buchette Cabriolet avec se cuivres extérieur.
Un local fut construit par la mairie près de l’église rue de Janvry.
J’y ai fait mes premières armes à 17 ans (1952 et quittais à la retraite en 1989).
La Buchette ayant gagné sa retraite, la mairie nous acheta une ambulance 4×4 de l’armée américaine, ayant fait le débarquement, elle était peinte en rouge et remorquait une moto pompe de 30 m3, de 60 M3 par la suite.
Tous mes camarades pompiers étaient de Gometz artisans, commerçants, agriculteurs et travaillaient sur la commune. On pouvait ainsi répondre aux alertes qui se faisaient à l’époque par la cloche de l’église, (le toxin) à la sirène, aux BIP par la suite.
Nous avions à cette époque trois communes à couvrir Janvry, Gometz Le Chatel et Gometz La Ville. Mais à la suite d’un important incendie sur Gometz Le Chatel n’ayant pas le matériel adéquat, on n’eut plus que les interventions sur Gometz La Ville. Le centre des pompiers ne marchait qu’avec le budget de la commune.
Puis arriva l’incorporation du centre par la départementalisation des pompiers de l’Essonne. Là tout changea : dotation de tenues, uniformes comme les professionnels, 2 véhicules, puis trois (un CTU – un FPT – un CCFM).
La mairie décida de nous construire une belle caserne que nous enviaient certains centres, aujourd’hui centre technique. Nous étions donc rattachés aux professionnels de Gif et des Ulis. Nous intervenions sur les sinistres avec eux. Aussi devions nous posséder les mêmes examens qu’eux à savoir : les brevets de Secourisme, de Réanimation et de Secours Routier. C’est ce qu’on appelle la trilogie.
Nous apprenions tout ceci à la caserne de Palaiseau, avec de nombreuses manœuvres d’entrainement. Tout cela nous motivait et le moral était excellent, car les pompiers de Gometz étaient la seule animation de la commune.
A partir de cette époque, nous étions appelés très souvent en renfort sur de gros sinistres (accidents de la route, feux de forêt, incendie d’usine etc…).
Nous étions en première intervention sur Chevry étant les plus proches. Nous faisions jusqu’à 25 sorties par an, l’ambiance était très bonne.
A ma retraite après 37 ans de service, c’est le sergent Joël Gillion qui prit le commandement pendant 7 ans, car le centre sur la volonté de l’État Major et un vote du Conseil municipal fut dissout. Il était difficile d’assurer les appels en journée car beaucoup de nos braves pompiers travaillaient à l’extérieur de la commune.
Adieu les Pompiers de Gometz et vive le centenaire de leur caserne.
Michel LEREBOUR